PCH : une aide bientôt élargie aux personnes avec déficience mentale, en expérimentation en Gironde
Les personnes porteuses d’une déficience intellectuelle pourront bientôt bénéficier d’une aide humaine pour effectuer des actes du quotidien, comme faire leurs courses ou effectuer des démarches administratives.
Les critères ouvrant droit à la « prestation de compensation du handicap (PCH) seront élargis pour que cette aide, jusqu’à présent octroyée en cas de handicap physique, le soit également aux personnes présentant un handicap psychique, mental, cognitif ou avec un trouble du neuro-développement, ont expliqué dans un communiqué les services de la secrétaire d’État chargée du handicap, Sophie Cluzel.
Testée en Gironde
Cette extension sera généralisée sur l’ensemble du territoire en février prochain, mais en attendant, elle va être testée dans trois départements précurseurs : les Ardennes, la Gironde et les Vosges, a précisé Mme Cluzel.
Cette réforme était réclamée de longue date par les associations : pour bénéficier de cette aide, il fallait jusqu’à présent que la personne soit dans l’incapacité d’effectuer seule des activités essentielles comme se laver, s’habiller, aller aux toilettes, manger, se déplacer dans son logement.
De nombreuses personnes porteuses d’un handicap psychique ne sont pas entravées pour ces gestes quotidiens, mais pour d’autres démarches (faire ses courses, aller chez le médecin, prendre le bus) pour lesquelles elles n’avaient droit jusqu’à présent à aucune aide.
Critères élargis
Pour y remédier, les critères vont être élargis : l’aide humaine pourra être octroyée si la personne n’est pas autonome pour « prendre soin de sa santé », « gérer son stress face à l’imprévu », ou plus généralement si elle a besoin de soutien à son « autonomie globale ».
Il s’agit de « faire cesser une discrimination dans l’accès aux droits », et de « garantir la participation à la vie sociale » des personnes concernées, a souligné Mme Cluzel.
La période de « test » dans trois départements permettra d’évaluer si les nouveaux critères proposés « sont vraiment opérationnels et touchent le bon public », a indiqué à l’AFP l’entourage de la secrétaire d’État. Le cas échéant, cela pourra donner lieu à des « réglages » du dispositif avant sa généralisation à toute la France.
Par Sudouest.fr avec AFP